Lorsque Sarah Mackey croise Eddie David, elle ne se trouve pas du tout «in the mood for love». Elle se sent même plutôt déprimée, comme chaque fois qu’elle rentre en Angleterre pour passer quelques jours avec ses parents. Et pourtant, cette rencontre emporte tout sur son passage: pour Sarah, elle lui permet d’oublier son récent divorce, et apaise un peu la douleur d’un deuil vieux de vingt ans qui continue à la hanter; Eddie, de son côté, arrive à oublier durant quelques instants sa mère dépressive, manipulatrice et envahissante. C’est le coup de foudre et les tourtereaux coulent des journées de rêve. A quarante ans, ils n’ont aucun doute, ils viennent de tomber sur le grand amour. Aussi lorsqu’ils doivent se séparer parce qu’Eddie rejoint des amis en vacances, un projet prévu de longue date, ils savent que leur idylle est bien plus qu’une aventure. Dans les jours suivants cependant, plus de signe de vie d’Eddie, évaporé dans la nature. Il ne répond ni aux appels ni aux SMS de Sarah, a disparu des réseaux sociaux. Sarah devient folle, s’inquiète, avant de sombrer. Cette disparition ravive de douloureux souvenirs et elle perd totalement les pédales. Elle finit par s’envoler pour Los Angeles, où elle habite depuis vingt ans, depuis le drame qui sous-tend le livre, mais la distance ne change rien à l’affaire ni au chagrin.
Dans le genre «roman féminin» parfois hasardeux, l’Anglaise Rosie Walsh réussit un trio gagnant suspense-drame-amour impossible à lâcher.