Le sous-titre de ce présent ouvrage est La guerre secrète de Churchill contre Hitler .
Il ne s’agit pas d’un roman mais d’un récit clair et très bien documenté sur les structures parallèles à l’armée anglaise régulière pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Dès 1939, un débat a fait rage en Angleterre : fallait-il garder une dignité de parfait gentleman face à un ennemi qui ne respectait aucune règle et ne se gênait pas pour bafouer toutes les lois internationales.
C’est ainsi que petit à petit, avec le soutien sans faille de Churchill, des hommes courageux, extrêmement motivés ont été recrutés (dans le plus grand secret) afin de créer une structure qui formerait des saboteurs afin de causer les plus grands dommages possibles aux Allemands.
D’ingénieux inventeurs, dignes cousins de Géo Trouvetou, ont été approchés afin de mettre au point des armes destinées à la guérilla : » Entre deux, il inventait des pièges explosifs destinés à faire de très mauvaises blagues aux nazis malchanceux pour se faire prendre. L’un des plus retors, un système dit tout simplement « à déclenchement » était caché sous un livre, ou sous le siège des toilettes, par exemple, et explosait quand on le soulevait. Les hommes avaient enfin une bonne excuse pour oublier de relever la lunette. »
Les matériaux bien souvent utilisés étaient très bon marché, peu de crédits leur étant accordés. La mine Limpet, destinée à faire couler des torpilleurs allemands, avait pour matériaux de base : « un bol de chez Woolworths, un bonbon à l’anis et un préservatif (plus la charge explosive). Alors que dans le même temps, Hitler mobilisait les grands industriels allemands.
Or, ces « artisans hautement qualifiés produisirent des armes complexes avec une rapidité et une dextérité que même Siemens n’aurait pas pu égaler ».
Après la mise au point d’armes de sabotage, il fallut recruter et former des hommes prêts à se rendre dans la gueule du loup. C’est ainsi que des centres d’entraînement furent créés, toujours dans le plus grand secret : « Nous devions devenir des gangsters avec un savoir-faire de gangsters, mais si possible en nous comportant tout de même comme des gentlemen. »
Ces hommes furent préparés aux missions les plus dangereuses.
Après avoir lu ce livre, on ne plus regarder un film sur la Résistance de la même façon et on a encore plus de reconnaissance envers ses hommes et femmes de l’ombre pour le courage et la détermination dont ils ont fait preuve dans la lutte contre le nazisme et la barbarie qu’il a engendrée.