Les internautes l'ont lu
Je te protégerai
Quel bonheur de retrouver la plume de Peter May, un auteur que j’affectionne beaucoup. Sa magnifique « Trilogie écossaise » est sans conteste un de mes plus beaux souvenirs de lecture. A découvrir de toute urgence si vous ne connaissez pas. Peter May d’origine écossaise nous décrit à merveille les nouvelles îles Hébrides (Lewis, Harris) , ces îles qui sont une fois encore un personnage central du roman. L’auteur décrit la nature de façon magnifique; les tourbières, la couleur changeante de la Lande, la lumière du ciel, la mer et les éléments déchaînés, c’est un vrai régal. Il nous parle du mode de vie des îliens, de la culture gaélique, de l’artisanat local. Partons à la découverte du Harris Tweed. Niamh (prononcez Nive) Mac Farlane a créé avec son mari Ruairidh (Rory c’est plus simple) une fabrique de Ranish Tweed, une entreprise de textile. Ils sont à Paris pour défendre leur collection lors d’un salon. Un étrange mail signé « d’un ami qui vous veut du bien » annonce à Niamh que son mari la trompe avec Irina Vetrov, une célèbre créatrice de mode. Elle est inquiète pour son couple, surprend Ruairidh partant en voiture avec Irina. Un peu plus loin , place de la République, la voiture explose. Le lieutenant Sylvie Braque poursuit l’enquête, Niamh est la première suspecte.. Retour aux sources, les îles Hébrides, son enfance, la rencontre avec son futur mari, la création et les multiples difficultés de leur entreprisse avant de connaître le succès. De retour sur l’île elle se sentira observée, elle va revivre ses souvenirs et ses drames personnels. Le lieutenant Sylvie Braque viendra également sur l’île, elle est perdue dans ses sentiments, dans ses choix, sa famille ou son travail. Avec beaucoup d’habilité, Peter May nous emmène dans un roman noir, un thriller efficace même si le final est un rien prévisible. L’écriture est très belle, la description des émotions est parfaite, il nous parle de la perte, du deuil mais surtout et avant tout de ces îles magnifiques qui m’ont procuré un réel plaisir de lecture. On ressent presque la pluie et le vent qui souffle tant c’est réaliste et bien décrit. Ma note : 9/10 Les jolies phrases Le temps ne passait jamais plus lentement que lorsqu’on le surveillait. Les gens comptent davantage que le boulot. Le coeur est plus important que la paie. Si on pouvait retourner en arrière et changer une seule chose dans sa vie, cela pourrait modifier notre avenir, mais pas nécessairement la chose qu’on voudrait voir changer. On peut seulement regretter les décisions prises en pleine connaissance de leurs conséquences. Et Dieu sait s’il y en a. La mort n’est jamais juste. Pas plus que la vie. Nous vivons avec la certitude qu’elle s’achèvera. Mais sans savoir où ni comment. Lorsqu’ils atteignirent finalement le sommet, un spectacle grandiose s’offrit à eux. Un croissant d’or pâle s’allongeait vers le sud ; la mer d’un turquoise étincelant, ourlée d’écume blanche sur le sable lisse et brillant, prenait vers le large une couleur d’un bleu marine intense au fur et à mesure qu’elle gagnait de la profondeur. -Je ne peux pas imaginer un endroit plus beau pour passer l’éternité. Peur-être, quand on aime quelqu’un, n’a-t-on pas besoin de courage. On fait simplement ce que notre coeur exige, même si notre tête nous traite de fou. Retrouvez Nathalie sur son blog
Bon, allez, en ce début d’été, je vous emmène dans l’archipel des Hébrides et plus précisément sur l’île de Lewis et Harris (nord-ouest de l’Écosse) : un vol Paris – Stornoway via Manchester et Inverness – pas de direct, vous croyez quoi, vous ? Et n’allez pas oublier la polaire, l’épais coupe-vent et les bonnes chaussures de marche, voire les bottes. Prêt ? C’est parti ! (J’ai évidemment réservé au Crown Hotel de Stornoway – pour l’arrivée, car après : camping !) Retrouvez Lucia Lilas sur LIRE AU LIT le blog |
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