Dans Fuki-no-tô, nom d’une fleur, une constante de ses écrits, Aki Shimazaki, nous livre l’aventure d’une femme qui a accompli son rêve de diriger une petite ferme biologique, grâce à un mari très amoureux, dévoué, prêt à tout sacrifier pour elle et préserver son couple. L’homme a ainsi changé de situation professionnelle et rompu avec la maîtresse, particulièrement séduisante, qu’il fréquentait secrètement. Atsuko, la protagoniste, a deux enfants qui ne suscitent aucun problème. La famille est idéale. Mais voilà … Son existence est soudainement bouleversée par des retrouvailles imprévues avec son amie d’enfance, envers qui elle a toujours eu une forte attirance, plus que partagée. Son époux va jusqu’à encourager, sans crainte, leur rapprochement.
J’ai découvert avec bonheur, FUKI-No-Tô, ouvrage raffiné, consacré à l’amour conjugal, au couple, à son rapport au sexe, qui relate les tourments les plus intimes et les blessures d’enfance de deux femmes, tout en pudeur et délicatesse. A travers ce joli récit, d’une écriture recherchée et juste, Aki Shimazaki va avec douceur et lenteur nous décrire les caractères de ses femmes. Elle nous parle avec finesse et tendresse de l’homosexualité féminine, un sujet délicat, dans un Japon d’aujourd’hui héritier du poids de la tradition et d’un héritage sociétal conséquent. Je suis sous le charme de sa plume. Hâtez-vous lentement de le lire !