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Simple
C’est l’enterrement d’Antoine Orsini. Qui ça, me dites-vous ? Antoine Orsini ? Ah oui le baoul, c’est comme cela qu’on l’appelait dans le village. Nous sommes dans un village de montagne corse. Antoine se souvient et nous raconte sa vie, enfin pas à nous mais à cette chaise trouée en plastique blanc qu’il avait trouvée. Antoine lui raconte sa vie. A la marge, il était. C’était le « simplet » du village, différent des autres, il était la cause de tous les maux. Antoine nous parle de son enfance. Cadet de trois enfants, à la maison il était déjà rejeté. A l’école, les enfants étaient cruels avec lui, c’était le marginal que seule Mademoiselle Madeleine avait aimé, mais elle était au cimetière aujourd’hui ! tout comme son amie Florence Biancarelli qu’il avait retrouvée morte sous les pins l’été 87. Mais qu’était-il arrivé ? Ses souvenirs, ils nous les conte comme ils lui reviennent, dans le désordre, lui qui un peu chapardeur, un petit peu voyeur savait tout ce qui se passait dans ce village. Avec lucidité, poésie , il nous partage ses émotions, les secrets du village. La construction est particulière, un peu déstabilisante au départ mais toute appropriée au récit. Une écriture poétique, un style bien propre qui nous permet d’entrer en quelque sorte dans la tête du « baoul », de le comprendre. Un très joli récit sur la différence, le regard des autres, c’est si facile de juger, de rendre responsable de tous les maux celui que l’on ne connaît pas, ne comprend pas. C’est facile d’être jugé coupable lorsqu’on est différent. C’est une LC avec ma binôme Julie des Petites lectures de Scarlett. J’ai été séduite par l’histoire, la sensibilité et la poésie apportée au personnage, en est-il de même pour elle ? Son avis se trouve ici Ma note : 8/10 Les jolies phrases Faut savoir qu’un ennemi, c’est toujours un autre être humain. Par exemple, ça peut pas être un arbre. Jamais entendu dire mon plus grand ennemi, c’est les figuiers ! La mort c’est un trou ! On tombe dedans mais ça dure combien de temps la chute, et au bout du trou y a quoi, on arrive où, quand on touche le fond, est-ce qu’on peut remonter, est-ce qu’on a le droit de recommencer, avoir une autre naissance, est-ce qu’on peut choisir qui on sera plus tard ou c’est le hasard et on est attribué au pif… …peut-être le trou c’est du vide, pas grand-chose, trois fois rien, mais sans le vide, y aurait pas le reste et alors ce serait le néant ! Retrouvez Nathalie sur son blog |
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