Mon résumé
Elles sont quatre, Magali, Chloé, Johanna et Loubna. Quatre femmes marquées par la vie, marquées par les hommes. Viol pour l’une, violences conjugales pour la seconde, agression pour la troisième et pour la dernière une dépendance à la drogue…
Mais elles sont aussi chacune à un moment décisif, à un tournant de leur vie. Ce moment où l’on touche le fond, et où il n’y a «plus qu’à » donner un coup de pied pour remonter à l’air libre…
Un moment crucial pour se rencontrer et pourquoi pas tenter de s’aider. Une rencontre pour le meilleur ou pour le pire il vous faudra lire pour le savoir…
Mon avis :
Un seul mot me vient en refermant ce livre : WAHOO !!
Et aussi des questions : Mais où, une femme a-t-elle trouvé toutes ces idées ? Comment un membre du sexe féminin, celui qui est réputé doux, maternel, peut-il infliger tout cela à des personnages ?
A chaque page ou presque je me suis dit « non elle ne peut pas faire ça ni ça, ce n’est pas possible ». Mais il suffisait que je tourne lesdites pages pour me rendre compte que « si c’était possible », qu’elle avait osé.
Et pourtant… pourtant on ne peut pas en vouloir à l’auteur. Elle n’est pas cruelle ou particulièrement perverse. Non, elle est juste réaliste. Elle sait ce qu’est la vraie vie. Elle est au plus près de cette réalité que je voudrais ne pas savoir exister.
Car la douceur, la résilience est-ce si courant que cela ? Et quand bien même ce serait courant comment être une femme douce ou résiliente, comment tendre l’autre joue quand on a subi ce qu’ont subi Chloé, Loubna, Magali, ou Johanna ? Comment ne pas perdre pied ? Que faire pour tenter coûte que coûte, avec les moyens de bord de continuer de vivre ? Comment essayer de poser à chaque instant un pied devant l’autre ou même un pied par terre ?
Ce livre interroge aussi : est-il possible de vivre encore (je ne parle même pas de refaire confiance à un autre humain) après avoir traversé de telles épreuves ? En quoi ou en qui croire s’il est possible de croire de nouveau ?
Ces quatre femmes, il m’a été impossible de ne pas m’y attacher. Oui je parle bien d’attachement et pas de pitié. Impossible de ressentir de la pitié pour elles. Elles forcent l’admiration. Les voies empruntées par chacune ne sont pas les plus évidentes, les plus simples. Elles font comme elles peuvent, inventent leurs propres chemins. Et, le lecteur, lui, ne peut qu’assister à cela, les « accompagner » dans leurs errances. Il ne peut qu’être bluffé par une fin … inattendue et imprévisible. Une fin qui ne pouvait pas être autre… même si elle vous prend aux tripes (dans le cas où vous ne l’auriez pas encore été !)
En regardant la couverture et en lisant le résumé je m’attendais à un policier un peu classique…
En le refermant je peux vous dire qu’il va me hanter longtemps, que ces quatre femmes ne vont pas s’effacer comme cela de ma mémoire de lectrice…
J’ai oublié de parler de l’écriture de l’auteur… bluffante elle aussi car elle a le don de dire l’évidence sans que celle -ci ne paraisse évidente. Le don de mettre les mots sur les émotions, les faits …