Clermont-Ferrand ne jouit pas de la réputation d’une ville ensoleillée et joyeuse. C’est pourtant là que la jeune inspectrice Sevran a demandé sa mutation du mythique 36 Quai des Orfèvres après son divorce.
Dès son arrivée, une enquête difficile l’attend : le corps d’un homme sans tête ni membres vient d’être retrouvé. Difficile de l’identifier.
Dans une petite ville des alentours, Catherine Renon constate en rentrant chez elle la disparition de son mari : ses affaires personnelles ne sont plus là, sa voiture non plus. Elle ressent un grand soulagement, ce dernier lui pourrissant la vie à cause de son alcoolisme et sa dépravation sexuelle. Elle n’ira d’ailleurs pas signaler sa disparition à la gendarmerie.
Dans le même temps, sa belle-mère s’inquiète beaucoup. C’est elle qui forcera Catherine à l’accompagner à la gendarmerie. Or, l’attitude de la jeune femme, qui n’est pas celle d’une femme éplorée, conduit l’inspectrice Sevran à la suspecter.
L’enquête démarre, nous dévoilant au passage l’univers de la petite bourgeoisie bien pensante de la France profonde. Monde parfois bien peu reluisant mais où il importe de se taire.
Difficile de devenir qui est le coupable, des suspects potentiels se croisent tout au long de l’histoire. Jusqu’au dénouement inattendu.
Ce qui m’a plu dans ce roman : l’ambiance (pas de scènes gore mais une très bonne peinture familiale et sociétale. Effectivement, comme le souligne la 4ème de couverture, il y a du Chabrol dans l’atmosphère de cette histoire ; l’originalité du lieu (l’Auvergne) ; le caractère de son enquêtrice dont on a envie de connaître la suite de son parcours.