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Coeur-naufrage est le coup de cœur de la
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nuit blanche
C’est le regard embué, les larmes aux yeux que je termine « Coeur Naufrage ». Que de sensibilité, d’émotions. Ce roman est une pépite que j’aurai dû sortir plus vite de ma Pal. Un roman magnifique qui nous parle des « non-dits », des accidents de la vie. Lyla a 34 ans, elle a l’impression que sa vie est vide, qu’elle passe à côté de l’essentiel. Impossible pour elle de se fixer, d’avoir une vie amoureuse… Faut dire que la vie ne l’a pas épargnée. Un père absent, cocu. Une mère qui n’en a que le nom, photographe célèbre, rigide, égoïste, ne pensant qu’à elle, utilisant l’image de sa fille mais ne lui donnant aucun amour. Un jour, un coup de fil. C’est Joe, enfin Joris. Elle se souvient de son adolescence, elle avait 16 ans. Elle se souvient de Joris, le taiseux, un autre écorché de la vie. Une chaîne de vélo qui saute, dans les Landes, une rencontre qui allait changer sa vie. Joe est secret, il est orphelin de mère, son père est strict, violent et ne quitte jamais sa bouteille. Joe est en quelque sorte son « jumeau », un parent absent, l’autre qui l’ignore. Ce sont deux écorchés, deux jeunes qui vont devoir se construire en bravant tant d’obstacles. Je ne peux en dire plus sans déflorer l’histoire mais c’est un récit que l’on ne lâche pas, une nuit blanche de lecture tellement on est captivé par cette plume qui alterne le ressenti de l’un puis de l’autre en faisant des allers-retours à dix-sept ans d’intervalle. Une plume captivante, tout en délicatesse, en émotions. Lyla avec un y ne peut vous laisser indifférent. J’avais l’impression que j’allais la rejoindre l’écoutant me raconter son histoire. Magnifique pépite. Merci Delphine Bertholon. Gros coup de ♥ Les jolies phrases La jeunesse, Lyla est un monstre. Quand on la possède, on ne sait pas en profiter, pas vraiment, on n’en a même pas conscience. Puis un jour, on réalise trop tard, qu’elle est partie. Alors on rêve que ce monstre revienne, mais il ne revient jamais. Et il n’y a rien d’autre à faire que chialer, ma pauvre petite, chialer sur un monde à jamais disparu. Les pères sont pareils aux oiseaux : ils migrent. Mais comment simplement exister, quand on n’a pas de mère ? Être mère, Lyla, ce n’est pas juste être aimée. Ce n’est pas où on vit qui importe, murmure-t-elle C’est avec qui. L’absence de choix est une abomination, et ce, même si l’existence est une suite de non-choix. La routine, je m’en rends compte aujourd’hui, est ce qui nous reste lorsqu’on a tout perdu. Les rêves n’ont pas toujours vocation à se réaliser. Ils font avancer, persévérer, donnent du courage, et c’est tout ce qu’on leur demande. Cela peut paraître paradoxal, mais les mots des autres, m’ont aidée à devenir quelqu’un – ou simplement, à rester quelqu’un. On a tous un passé . Sauf qu’il ne nous revient pas toujours en boomerang dans la gueule. Retrouvez Nathalie sur son blog
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Coeur-Naufrage
Jamais de naufrage pour cet auteur si agréable à lire et qui traite de sujets intimes souvent avec profondeur , mais avec l’air de ne pas y toucher. |
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