Augustin Trapenard (Canal +, ELLE, France Culture)
Augustin Trapenard a aimé « Traversé par la rage » de Andrés Caicedo (Belfond) « Andrès Caicedo est considéré comme le Rimbaud colombien. Il était beau comme un dieu, mais pensait qu’il fallait mourir jeune et il s’est suicidé en mars 1977, à 25 ans. On a retrouvé chez lui des pages entières de son œuvre et, quelques jours auparavant, il avait envoyé à un éditeur le manuscrit de « Que Viva la musica! », qui a donc été publié de manière posthume. Il n’a été redécouvert que récemment en Espagne d’abord, puis en France. « Traversé par la rage » comporte trois nouvelles, c’est un livre extraordinaire qui ressemble à un cri de colère. Il se passe à Cali, en Colombie, une ville gangrenée par la pègre. Il raconte l’incursion d’un personnage dans un gang, qui devient peu à peu un caïd. La langue est véritablement imprégnée par le rythme de la salsa, mais aussi par des visions poétiques défiant tous les codes littéraires. Ces textes, très courts mais extrêmement forts, se lisent comme un chant. Il s’en dégage une sorte de « fureur de vivre », une folle énergie, un hymne à la jeunesse. » |
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