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Oriane Jeancourt Galignani a aimé « I am, I am, I am » de Maggie O’Farrell et elle nous dit pourquoi >ici
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coup de coeur
« J’avais simultanément conscience que le temps formait un vaste continuum et que celui qui m’était imparti était court, insignifiant. »
« Dix-sept rencontres avec la mort », annonce le sous-titre, et dès la première anecdote, on est cueilli. On est même saisi, retourné, glacé, d’entrée de jeu Maggie O’Farrell annonce la couleur : pas de décalage fictionnel ni de paravent pudique, ce qu’elle nous raconte ici est 100 % sincère et vécu – et même, digéré. Dix-sept moments de sa vie où elle a connu ces tremblements spatiaux-temporels faits de brutales épiphanies, de compréhension intime et fulgurante d’un tout, de panique aussi, surtout. Elle a vécu des choses terribles, certaines se sont bien terminées, avec d’autres elle a composé. Sa manière de voir est toujours surprenante, comme lorsqu’elle s’étonne de la réflexion d’un de ses amis : il trouve qu’elle n’a pas eu de chance, qu’elle a vécu beaucoup de choses difficiles; elle trouve que c’est tout le contraire ! Pour elle, elle a déjoué toutes les embûches mises sur son chemin, elle se trouve chanceuse. En tant que lecteur, on se sent surtout admiratif de son élan vital sans cesse renouvelé, de sa force de caractère indéniable, et on tremble à plusieurs reprises tant elle sait nous communiquer les sensations de dangerosité. On ne la voit plus du même oeil après ce livre, qui se dévore comme un roman. Absolument incontournable. |
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