C’est une bien belle partition que nous offre Marie Charvet.
A travers quatre personnages qui n’ont rien en commun, ni le lieu où ils vivent, ni l’époque où nous les découvrons l’auteure nous offre un roman choral où le temps et l’espace s’entremêlent avec la passion du violon.
Giuseppe, maître luthier italien vivant au 17ème siècle consacre sa vie à essayer de créer l’instrument parfait.
Lazlo, tzigane gagne sa vie grâce à son violon qu’il ballade de ville en ville, magnifiant la musique gipsy, nous sommes dans les années 1930.
Lucie, artiste contemporaine passionnée de peinture enchaîne les petits boulots pour acquérir toiles et couleurs en rêvant d’exposer ses œuvres. Son lien avec la musique nous est révélé qu’à la toute fin du roman.
Charles dont la vie se partage entre New-York et Paris, toujours entre deux avions ne trouve calme et repos qu’en écoutant de la musique classique.
L’écriture de Marie Charvet est étincelante et hypnotique. L’auteure sait jouer sur l’intensité des émotions comme le ferait un musicien avec le tempo d’un morceau de musique. Les couleurs, les tonalités, rien ne lui échappe. Les protagonistes deviennent des compagnons, si puissants soient leurs caractères et leurs rêves.
« Le silence qui suit Mozart, c’est encore du Mozart », oui, je suis d’accord et à cela je rajouterai que le vide qui suit la lecture de ce très beau premier roman, est empreint de nostalgie, de magie, de plénitude qui m’a emplie d’un extraordinaire bien-être.