Lauren Elkin
Traduction de Frédéric Le Berre
Hoebeke
Etnnants voyageurs
mars 2019
366 p.  23 €
ebook avec DRM 16,99 €
 
 
 

l a   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é e

Catherine Fruchon-Toussaint  (RFI) a choisi
« Flâneuse » de Lauren Elkin traduit de l’Américain par Frédéric Le Berre (Hoëbeke)

C’est à Paris qu’elle a appris à flâner. Originaire d’une banlieue américaine, où la voiture est reine, Lauren Elkin a découvert le plaisir de la promenade en se perdant dans les rues parisiennes. Le nez en l’air, les yeux écarquillés et l’esprit au vent, elle a aussi compris que ce droit à la balade n’était pas totalement anodin. Longtemps réservé aux hommes, comme Baudelaire « le flâneur », ce goût de la déambulation, voire de l’errance prenait une toute autre tournure quand on était une femme. Et c’est ainsi qu’en suivant les traces de celles qui l’ont précédée dans certaines villes, l’écrivaine raconte en creux comment l’espace public et urbain a été conquis pas à pas par des pionnières : des auteures, comme Virginia Woolf et Jean Rhys, des cinéastes comme Agnès Varda, et des artistes comme Sophie Calle et  Martha Gellhorn. De Paris à Venise, en passant par Londres, Tokyo et Madrid, Lauren Elkin réussit un livre aussi érudit que vif et jubilatoire, où se mêlent ses découvertes personnelles aux expériences écrites ou filmées par ces femmes qui ont osé un jour marcher seule dans la rue et s’émanciper des carcans. Un récit politique, géographique, poétique et une merveilleuse invitation à sortir de chez soi, le pied léger, en talons aiguilles ou en baskets, et profiter de notre droit et notre liberté de flâner. C. F-T.
Lire les choix d’autres critiques invités

 
 
partagez
partage par email