Je vois mon bonheur
Gérard Muller

avec Alexandre Fillon
Lattes
mai 2019
207 p.  17,90 €
 
 
 
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Leçon de courage.

Gérard Muller a su très tôt, lors d’un banal contrôle de sa myopie, qu’il était atteint de rétinite pigmentaire qui le rendrait aveugle à plus ou moins long terme.
Lorsque le verdict de l’ophtalmologiste tombe, c’est le ciel qui lui tombe sur la tête.
Sauf que Gérard Muller n’est pas homme à se laisser abattre.
Lorsque la cécité s’installe inexorablement, il refuse d’être considéré comme un handicapé et c’est avec un courage hors du commun qu’il va transcender sa vie.
Ce grand sportif ne va pas rester dans ses pantoufles, même si la pratique du vélo, sa passion, lui pose de multiples difficultés :
« J’avais une peur bleue dans les descentes, trop rapides. J’avais encore les réflexes mais plus les informations visuelles ».
Avec des amis cyclistes, il parcourt les routes en tandem, participe à l’aventure « Paris-Pékin-Londres » ce sera sa première victoire.
Les sentiers de Compostelle en solo, un trek dans l’Himalaya. Toujours plus haut, toujours plus loin, pourrait être la devise de cet homme dont la force de caractère n’a d’égale que le courage.
Aider les autres est son credo, ça le mènera au Brésil dans une école pour aveugle.

« Je vois mon bonheur » est un hymne au courage, au dépassement de soi.

Gérard Muller a confié son histoire à Alexandre Fillon qui a su trouver les mots pour retranscrire cette aventure.
L’écriture sobre ne tombe jamais dans le larmoyant ou la compassion.

Je laisse la conclusion de cette critique à mon compagnon, lui-même non-voyant depuis 2015, à qui j’ai lu ce texte :

« Moi qui connais les difficultés quotidiennes d’une vie sans images, Je ne peux que m’incliner devant vous, Monsieur Muller.
J’ai découvert votre histoire par la voix de ma compagne avec laquelle j’aime partager ces moments de lecture où l’oralité donne une force supplémentaire à l’émotion.
Par votre courage, par votre volonté, par votre optimisme communicatif, vous nous prouvez à tous, voyants ou non-voyants, que l’impossible peut se réaliser pour peu que l’on croie en ses rêves.
Chapeau bas ».

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