Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur (en réalité deux cousins se cachant sous un pseudonyme) dont les romans policiers ont été publiés aux Etats-Unis dès 1928. Leur enquêteur vedette a été surnommé « le Sherlock Holmes américain » et ses aventures étaient appréciées par la reine du crime herself.. Agatha Christie !
Sur le chemin du retour d’un voyage d’agrément au Canada avec son père, inspecteur de police, le jeune Ellery Queen décide de prendre un raccourci en traversant les Monts Tepees.
Malheureusement, un énorme incendie de forêt se déclare, toute la base du mont sur lequel ils circulent est dévorée par les flammes. Il n’y a pas d’autre échappatoire que de quitter la route et d’essayer de parvenir au sommet par des sentiers à peine praticables par leur auto.
Ils y parviennent après ce qui leur a semblé être un véritable cauchemar.
Et surprise, il y a là une grande demeure où ils ne sont pas véritablement accueillis à bras ouverts. Mais le Dr Xavier, propriétaire des lieux, apprenant la cause de leur venue finit par leur offrir l’hospitalité.
La maison est sombre, de style plutôt gothique. Les deux hommes ressentent une ambiance très particulière qui les met mal à l’aise : » Il s’était arrêté net, et, d’un geste convulsif, avait saisi le bras de son fils. Le regard fixe, bouche bée, l’air épouvanté et le visage d’une pâleur qu’Ellery n’avait encore jamais vue, il regardait quelque chose au fond du couloir. Les nerfs déjà mis rudement à l’épreuve par les péripéties de la soirée, Ellery fit volte face. La chair de poule le picotait sur les bras, à la base du crâne. »
Les deux hommes ne seront pas au bout de leur surprise quand ils découvriront le lendemain matin, après une nuit agitée, ils découvriront que leur hôte, chirurgien renommé, a été assassiné pendant la nuit.
En raison de l’incendie de forêt qui fait rage, les forces de police ne peuvent venir enquêter. C’est donc au père d’Ellery qu’il revient de mener l’enquête. Il sera fort judicieusement aidé par son fils.
Dans ce huis-clos qu’est devenue la maison entourée par les flammes qui progressent de jour en jour, les deux hommes vont mener une enquête pleine de rebondissements dans une atmosphère lourde parmi les occupants du lieu.
Jusqu’aux dernières pages, le mystère rebondit et l’énigme reste entière.
J’ai aimé ce roman par la singularité de l’ambiance qui y règne. D’ailleurs en regardant un documentaire sur Kate Bush, l’univers de sa chanson « Wurthering Heights » m’a fait penser à celle du livre.