Ce livre n’est pas un roman mais le récit de la quête de l’auteur pour découvrir son grand-père paternel, Paol, mort en déportation.
Ce dernier, arrêté brutalement par la Gestapo en 1943, sans que sa famille n’en connaisse la véritable raison, est devenu un sujet tabou. Une chape de plomb s’est abattue sur la famille. Le silence qui l’entoure intrigue son petit-fils qui décide de remonter le temps et de partir sur ses traces afin de découvrir la vérité.
Ce « voyage » ne sera pas facile car J.L. Coatalem devra affronter la réticence de son propre père, la noirceur et l’obscurité du camp de Buchenwald.
Mais arrivé au bout du parcours, c’est un homme apaisé qui verra le jour.
« J’avais murmuré à Paol, cet inconnu familier, dans ce qui fut son hiver et sa ruine, que je ne l’oubliais pas, que j’étais venu jusqu’à lui, attentif, accablé aussi, non pas pour le faire renaître mais pour lui rendre un peu de son identité et, en songeant à la légende du roi Marc’ch, que j’irais ensuite déposer sur notre montagne à nous, en Bretagne, ce caillou des galeries du mont Kohnstein. Je lui avais soufflé que, même absent, dans sa tenue de forçat, rongé par la faim et l’angoisse, vacillant sur ses jambes de héron, il était une part de nous, que ses bourreaux ne l’avaient pas entièrement piétiné puisque je savais désormais son itinéraire et son destin. »
« La part du fils » m’a beaucoup touchée.