Faire d’un roman de plus de 500 pages, un roman graphique de 150, c’est un exploit réalisé par Christian de Metter. J’avoue que le roman, second volet de la trilogie de Pierre Lemaître est toujours dans ma liseuse, c’est donc vierge de tout que je suis entrée dans ce très beau récit.
Si « Au revoir là-haut » était un roman d’hommes, celui-ci est essentiellement féminin.
Madeleine Péricourt a divorcé de son escroc de mari d’Aulnay Pradelle qui coule ses jours en prison. Elle a renoncé à plusieurs reprises d’épouser Gustave Joubert le fondé de pouvoir de la banque paternelle. A l’enterrement de son père, son fils Paul âgé de sept ans se défenestre et se retrouve handicapé, en chaise. C’est la stupeur et Madeleine lui consacrera tout son temps en délaissant un peu des affaires. Résultat des courses, elle sera ruinée.
A partir de ce moment va naître une sérieuse envie de vengeance. La roue tourne toujours dit-on …
Paul retouvera la joie de vivre grâce à la musique que lui fait écouter Vladi, une infirmière polonaise. Il est sous le charme de la voix de la célèbre cantatrice Solange Gallinato.
Tout cela se passe fin des années trente, on parle du pouvoir, de l’argent, de manipulations financières et autres mais aussi de la montée du fascisme, du rôle joué par les artistes dans la manière de résister, des progrès de l’aviation, de traîtrise, du rôle de la presse ….
Bref, un moment de lecture palpitant, un récit bien construit.
Christian de Metter adapte la colorisation de ses planches en fonction des scènes décrites.
Le dessin est magnifique, très expressif.
Un très bel album que je vous conseille vivement.
Ma note 9.5/10
Une jolie phrase
Ce sont les morts qui se chargent de réunir les vivants, c’est ainsi que Madeleine rencontra par hasard Dupré au Père Lachaise
Retrouvez Nathalie sur son blog