Au moment où sort au cinéma l’adaptation de son livre précédent, « La Daronne », avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre, Hannelore Cayre publie un nouveau roman, une histoire folle comme elle les aime, une intrigue où les gentils ne sont pas si gentils et les méchants pas si méchants.
C’est par le plus grand des hasards que Blanche de Rigny apprend qu’elle appartient à une riche famille… Intriguée, elle remonte le temps et découvre une époque, celle de la guerre de 1870, où les hommes fortunés pouvaient en acheter d’autres qui l’étaient moins pour les remplacer au combat. Un sujet bien sordide comme elle les aime et qui, de manière étrange, lui laisse toute latitude pour lâcher la bride à son humour.
Blanche découvre donc qu’elle appartient à cette noble lignée et qu’elle aurait de belles espérances d’hériter s’il n’y avait pas quelques tantes et autres cousins qui lui bouchaient l’horizon. Qu’importe, un accident est si vite arrivé. Sans véritablement se transformer en meurtrière, elle va faire en sorte que ces obstacles disparaissent pour que les millions, eux, apparaissent sur son compte bancaire, en toute légalité. Avec, de surcroît, la bonne conscience d’avoir œuvré pour l’humanité en coupant les branches pourries de cet arbre généalogique. C’est un roman décapant, un polar à part, et d’ailleurs est-ce bien un polar ? Peu importe finalement, on aime le mauvais esprit d’Hannelore Cayre !