Il fallait bien un très très gros ( 980 p.) livre pour passer ce printemps pas comme les autres. La couverture très belle ayant attirée mon oeil, je me suis lancée à corps perdu dans ce roman de fantasy young adult.
Si les 150 premières pages ont été difficiles à avaler à cause de l’abondance du lexique inventé et du foisonnement des personnages et des lieux, j’ai ensuite été prise par l’histoire.
J’ai apprécié que les personnages principaux soient plutôt féminins, forts (reine, guerrière…), pas nécessairement hétérosexuels et pas nécessairement de type européen et bien souvent, j’ai eu l’impression de me promener dans une histoire illustrée par François Place.
Les rebondissements sont présents mais j’aurais aimé que l’autrice aille plus loin, mais peut-être en moins de pages pour gagner en intensité et en efficacité. Dans l’exploitation des dragons par exemple, car ce sont des personnages à mon avis vraiment sous-employés. D’une manière plus générale ( et ce malgré l’épaisseur du livre ) la surabondance de zones géographiques, de coutumes, de légendes, de personnages donne parfois la sensation d’être perdu, de se noyer.
Malgré ces quelques bémols, on passe un moment (long) relativement agréable et en tout cas très dépaysant. Mais de là à comparer ce roman à Game of Thrones…il y a un monde.
Peut-être plaira-t-il d’une manière plus totale à un lectorat adolescent…
