Isabelle, l'après-midi
Douglas Kennedy

traduit de l'anglais par Chloé Royer
Belfond
juin 2020
308 p.  22,90 €
ebook avec DRM 13,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Kennedy de cinq à sept

Tous les romans de Douglas Kennedy sont baignés d’un fond de tristesse, ou de nostalgie plutôt, mais il a le bon goût de terminer généralement ses histoires sur une note d’espoir. « Isabelle, l’après-midi » ne déroge pas à ses habitudes. Lorsque Sam, ce jeune Américain venu à Paris pour quelque temps, rencontre par hasard dans une librairie Isabelle, rousse, belle, et un peu plus âgée que lui, c’est le coup de foudre. Mais l’affaire est compliquée. Isabelle est mariée à Charles, un banquier qu’elle n’a aucune intention de quitter. Alors forcément, leur liaison se fera « back street », de cinq à sept, dans le studio qui sert à la fois de garçonnière à Isabelle et de bureau puisque lorsqu’elle ne reçoit pas ses amants, elle y traduit des livres.

Entre les deux, c’est une vraie histoire d’amour, mais sans avenir. Sam voudrait qu’elle quitte son mari pour lui, sujet de dispute récurrent entre les deux. Sam va finir par repartir aux Etats-Unis, où il devient avocat, fait un mariage malheureux et devient père. On retrouve les thèmes chers à Douglas Kennedy : les mariages qui se transforment en pugilats, puis en batailles juridiques et financières, l’amour impossible, la paternité… Au fil de ces pages, c’est toute une existence que l’on voit défiler, avec ses complexités, les bons et les mauvais choix, les orages et les éclaircies. Et l’on se dit, comme Sam, que cette vie file à toute vitesse. Avec ce nouveau roman, où ses démons se transforment en muses, on retrouve un Douglas Kennedy au meilleur de sa forme.

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