Ce recueil de nouvelles « immobilières » m’a plu de plus en plus au fil des pages : la première pas beaucoup, la deuxième un peu plus etc. avec une mention spéciale à « Chacun chez moi » que je trouve incroyablement caustique et moqueuse et précise et immensément représentative du truc (Facebook, en l’occurrence, mais les relations virtuelles en général aussi). On décline donc toujours la problématique de l’habitation (au sens propre comme à son figuré), mais c’est en toile de fond, et ce qui est véritablement exploité dans ces nouvelles c’est l’air du temps, la façon dont les gens établissent ou non des relations avec les autres, la façon dont chacun parvient (ou pas) à gérer sa vie, ses problèmes, son mode de pensée. Il y a dans ces pages quelque chose de véritablement amusant, un jeu avec la narration (les copines Mel et Flo et leurs mondes miroirs, récurrences très réussies !), et une grande tendresse pour la marge, l’inadaptation.