Tanger 2005, Harry et Robin, des Irlandais bourgeois-bohèmes profitent de la douceur méditerranéenne avec leur fils Dillon, 3 ans. Lui est peintre, un peu porté sur la bouteille et les joints, elle est architecte.
Ce soir-là , Harry est tout aux préparatifs du dîner d’anniversaire de son épouse lorsqu’il réalise avoir oublié son cadeau dans la boutique du coin. Dillon dort d’un sommeil de plomb. Le magasin est à cinq minutes, il s’y précipite. Alors qu’il est sur le chemin du retour, un séisme d’une grande magnitude secoue la ville. Autour d’Harry c’est le chaos. Les immeubles chancellent, le sol s’ouvre, les cris retentissent. Une vision d’horreur l’attend. Sa maison, engloutie dans la terre, a disparu, entraînant leur petit garçon dont on ne retrouve pas le corps.
Cinq ans plus tard, le couple est retourné en Irlande et panse tant bien que mal ses blessures. Harry, enfermé dans son drame, a suivi de longues années de thérapie et force trop sur l’alcool. Robin a repris ses études. La vie se poursuit cahin-caha avec cette fois une merveilleuse nouvelle: Robin est enceinte.
Mais la jeune femme n’a pas le temps de l’annoncer à son époux, car Harry est parti pour Dublin dans la perspective d’une possible exposition. Alors qu’il se rend à la galerie, il aperçoit au milieu d’une manifestation, une femme tenant la main de… Dillon. Oui son fils, plus âgé certes mais son fils. Le doute est impossible. Porté par une foi sans faille, Harry se lance à la recherche de Dillon et la vérité qu’il dévoile dépasse l’entendement.
Karen Gillece et Paul Perry sous le nom de plume de Karen Perry font une entrée fracassante dans le polar psychologique. Avec acuité, ils dissèquent l’intimité d’un couple, ses petits secrets, ses mensonges qui empoisonnent le quotidien. Soutenus par un rythme d’enfer, les récits alternativement d’Harry et de Robin donnent une tonalité incroyablement juste à l’intrigue. Ce polar est une parfaite réussite et ne vous laissera en paix qu’une fois la dernière page tournée.