Le critique invité Bernard Lehut (RTL) aime « L’éditeur a eu l’excellente idée de publier des entretiens que Françoise Sagan a donnés entre 1954 et 1992. Et Sagan en interview, c’est encore du Sagan! On a vraiment l’impression que ces confessions font partie intégrante de son œuvre, et sont livrées sous le sceau de l’esprit, de l’intelligence, de l’humour et de la sincérité. C’est léger et pétillant comme du champagne, fort comme un bon whisky. Tous les sujets sont abordés dans ces pages et il y a beaucoup de confidences autobiographiques. Elle raconte par exemple la réaction de ses parents lorsqu’elle leur a annoncé que « Bonjour tristesse » serait publié. Sa mère lui a dit, « tu ferais mieux d’être à l’heure pour dîner et d’aller te peigner » et son père a éclaté de rire. Elle évoque entre autres choses l’amitié, l’argent. Elle a sur l’amour une belle formule par exemple: « Un amour, on se comprend de l’éprouver. Une passion, on se la reproche. » Ou sur l’alcool: « Je n’ai jamais bu pour oublier la vie, mais pour l’accélérer. » Elle parle de l’écriture, de ses lectures, trouve Flaubert macho alors que, pour elle, Stendhal est le premier écrivain à avoir dépeint une femme intelligente. On a vraiment la sensation de converser avec elle, de l’entendre. Ce qui me frappe aussi c’est que, malgré la causticité de ses propos, vous n’y trouverez pas une once de méchanceté. Je ne l’ai jamais croisée, et c’est l’un de mes grands regrets. » |
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