Le critique invité Alexandre Fillon (Lire, Livres Hebdo, le JDD) « Andrew Porter avait déjà publié, il y a trois ans, un remarquable recueil de nouvelles. Pour son premier roman, il a choisi de sonder une famille américaine (le père, la mère et les deux enfants), comme l’avaient fait Jonathan Franzen dans « Freedom » ou Jonathan Dee dans « Les privilèges ». Et le résultat est peut-être encore meilleur. Dans la famille Harding, rien ne va plus. Après de longues années de mariage, les parents se sont séparés. Le cabinet d’architectes du père bat de l’aile, il boit trop et il a refait sa vie avec une femme plus jeune que lui. La mère suit des cours du soir de gestion, couche avec son prof et s’engueule avec sa psy. Du côté des enfants, c’est aussi un peu compliqué. Le fils, gay, est étudiant en poésie et fait des passes pour arrondir ses fins de mois. La fille est virée de l’université à la suite d’une sombre affaire que l’auteur nous dévoile peu à peu, et elle sort avec un type louche. Andrew Porter passe de l’un à l’autre de ces personnages avec la même force. Tous sont prisonniers de quelque chose, se sentent sous pression. C’est un roman magnifique avec des moments de tension, et de grâce aussi. Un livre qui pose d’innombrables questions. » |
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