La critique invitée Marianne Payot(L’Express) a aimé « Ce qui m’a impressionnée, c’est à la fois le ton narquois de ce roman, qui donne son sel au livre, mais aussi l’histoire que Pauline Dreyfus raconte. Cela se passe dans la France de 1940, dans le milieu mondain de l’aristocratie qui continue à s’amuser, comme si de rien n’était. La princesse Natalie, qui est aussi duchesse de Sorrente, passe ainsi un début de guerre fait de bals et de fêtes. Elle se retrouve dans leur maison de vacances de Cannes, avec l’impossibilité de remonter à Paris, et son mari et elle ont beau organiser des dîners et aller jouer au casino, le temps leur semble long. Et voilà que Natalie tombe enceinte, de son amant. Le mari, beau joueur, constate simplement que « ce sont des choses qui arrivent. » En 1943, la famille rentre à Paris, où Natalie apprend qu’en réalité elle n’est pas la fille de son père, mais celle d’un israélite, ami de la famille. Peu à peu, cette idée qu’elle est à demi-juive la perturbe et la sort de sa létargie. Elle veut comprendre ce qui se passe, commence à se sentir en décalage avec ses proches… On sent que c’est un monde que Pauline Dreyfus connaît fort bien et qu’elle nous raconte de l’intérieur. » Propos recueillis par Pascale Frey |
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