Nous sommes dans l’obligation de vous annoncer une triste nouvelle : Mark Darcy est mort. Avant de sombrer dans le désespoir, réfléchissez à ceci : qu’arriverait-il à notre amie Bridget si elle vivait avec un merveilleux mari et s’était transformée en mère de famille épanouie ? Rien. Ou pas grand-chose. Helen Fielding a donc pris une décision radicale : Bridget, veuve, dotée de deux enfants intelligents, drôles, merveilleux et un chouya mal élevés, a, à présent, cent fois plus de raisons de nous intéresser. Bridget, donc, se remet à peine de son veuvage, et ses amis, toujours les mêmes, ne peuvent plus supporter ses pleurnicheries et ses problèmes de poids (non, ça ne s’est pas arrangé de ce côté-là). Il lui faut un homme. Au 21e siècle, les hommes se trouvent grâce à Internet, Twitter, Facebook. Sauf que Bridget et l’informatique… Elle trouvera pourtant chaussure à son pied, exactement l’homme qui ne lui faut pas – beaucoup trop jeune, beaucoup trop insouciant – mais qui lui faut quand même – très, très drôle, très, très sympathique -. Sa première rencontre avec ce garçon est du grand Bridget, entendez que les heures passées dans sa garde-robe et dans sa salle de bains n’auront servi à rien.
Helen Fielding a décidément du ressort. Des idées à chaque page, de nouveaux personnages hilarants et même Daniel, oui celui qu’incarnait Hugh Grant à l’écran, l’irrésistible séducteur réapparaît, au pire de sa forme, il est vrai. On connaissait la verve de la Britannique. Mais ce qu’on ne savait pas c’est, qu’au détour d’une ligne, on verserait une petite larme. Oui, Bridget nous a fait pleurer. On n’en revient toujours pas.
Voilà : Bridget Jones a énormément changé et pas changé du tout. Elle veut de l’amour, du sexe, du fromagé râpé et des clopes. Elle veut être à l’heure à l’école des enfants, des robes qui lui vont à merveille, des yeux énamourés qui se posent sur elle. Elle n’aura pas tout. Mais obtiendra l’essentiel. Vive Bridget Jones !