l e c r i t i q u e i n v i t é Alexandre Fillon (Lire, Le Figaro) a choisi « William Boyd est le romancier généreux par excellence. Il signe des histoires formidables, haletantes, entrecoupées de moments plus lents, durant lesquels les personnages prennent le temps de réfléchir… Son héros, Brodie Moncur, est un jeune Ecossais dont le métier est d’accorder des pianos. Il vient d’une famille nombreuse, sa mère est morte et son père pasteur est un véritable tyran. Brodie maîtrise son art à la perfection et il est embauché chez un grand marchand. Celui-ci décide d’ouvrir un magasin à Paris et demande à Brodie de s’en occuper. Pour développer la marque, il propose à son patron d’embaucher un pianiste très connu qui en deviendrait la figure de proue, John Kilbarron surnommé « le Liszt irandais ». Celui-ci est un artiste de génie, alcoolo, flanqué d’une soprano russe, dont notre héros va tomber fou amoureux. L’histoire se situe à la fin du 19e siècle, il se passe des milliards de choses, on voyage en France, en Ecosse, Boyd mélange, comme il sait si bien le faire, la grande et la petite Histoire. Il avait déjà choisi comme cadres la peinture, et la littérature, cette fois il s’attaque à la musique. J’ai vraiment adoré ce livre, une sorte de roman russe anglais, bourré de rebondissements, et qui nous donne envie de ne plus rien faire d’autre que de le lire. Je salue au passage le travail de dentelle de la traductrice Isabelle Perrin. » Propos recueillis par Pascale Frey |
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