Oriana, Karen et Daphné
On aime lire d’autres vies que les nôtres et voici notre tiercé gagnant de ce premier semestre: trois livres qui nous emportent sur les traces de trois femmes hors du commun, qui avaient toutes la passion de l’écriture. 
la sélection de Pascale Frey

 
Oriana, une femme libre
Cristina de Stefano

En Italie, elle était déjà célébrissime pour ses reportages et ses provocations, mais en Europe et aux Etats-Unis, beaucoup ne l’ont découverte qu’à la fin des années 70, grâce à « Un homme », l’histoire de son amour avec le politicien grec Alexandros Panagoulis. Mais avant d’être une romancière, Oriana Fallaci était une journaliste. Et quelle journaliste. Toujours partante, toujours combattante : la mort ne lui faisait pas peur, les hommes non plus. C’était une grande amoureuse et une grande courageuse. Pas étonnant que sa vie soit passionnante et que l’on dévore ce livre, fruit d’un travail minutieux et inspiré de la journaliste italienne Cristina di Stefano.

Lire notre interview de Cristina de Stefano qui est ici

 
 
Baronne Blixen
Dominique de Saint-Pern

A la biographie pure, Dominique de Saint-Pern a préféré le roman, mais à l’exception du début (Meryl Streep demandant à la gouvernante de Karen Blixen des conseils pour interpréter le personnage du film de Sydney Polack), tout est vrai. On connaissait la période africaine, pour l’avoir lu (« La ferme africaine « ) et l’avoir vu (« Out of Africa »), mais on ne savait que peu de choses sur le retour au Danemark et les longues années qu’elle y passa. C’est là qu’elle est devenue écrivain, là qu’elle a publié ses premiers livres sous le pseudonyme d’Isaak Dinesen, là encore qu’elle a aimé d’autres hommes que Denys Finch Hatton. Une sacrée femme et une sacrée romancière…

Notre rencontre avec Dominique de Saint Pern est ici

 
 
Manderley for ever
Tatiana Rosnay (de)

Depuis toujours, enfin depuis que sa mère eut la bonne idée de lui offrir « Rebecca », Tatiana de Rosnay éprouve une véritable passion, de la fascination même, pour Daphné du Maurier. Celle-ci, qui fut une véritable star des lettres de son vivant, avait de manière injuste sombré dans l’oubli. Cette passionnante biographie la ressuscite et Tatiana a su mettre ses pas dans ceux de Daphné. Et, cerise sur le gâteau, elle nous donne furieusement envie de nous replonger dans les livres de Mme du Maurier. Ça tombe bien, car les éditions Albin Michel rééditent son best-seller et son chef d’œuvre, « Rebecca », dans une nouvelle traduction signée Anouk Neuhoff.

Lire notre chronique "Elle s'appelait Daphné"

 
 
 
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