Nimrod
Bruno Doucey Editions
sur le fil
février 2017
176 p.  15,50 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 

l  a   c  r  i  t  i  q  u  e   i  n  v  i  t  é  e

Catherine Fruchon-Toussaint (RFI) a aimé
«L’Enfant n’est pas mort» de Nimrod (Bruno Doucey Editions)

« « Grâce à l’écrivain tchadien Nimrod, l’on découvre enfin Ingrid Jonker. Poétesse sud-africaine, afrikaner, née en 1933, elle a été l’une des artistes les plus influentes dans la lutte contre l’apartheid. En mai 1994, Nelson Mandela ouvrait son discours au premier parlement démocratique d’Afrique du Sud avec un poème d’Ingrid Jonker. Ce texte intitulé « L’enfant n’est pas mort » (ou « L’enfant tué par les soldats à Nyanga ») est en effet d’une puissance bouleversante. Il a été inspiré à la poétesse en avril 1960 quand, dans un ghetto, la police blanche tuait un bébé noir que ses parents emmenaient à l’hôpital. Pour la jeune fille déjà rebelle, c’en est trop, elle compose en quelques jours ce cri contre l’injustice en disant « mon poème souligne qu’à un endroit précis de ce foutu pays, un drame est survenu, c’est tout. ». Sous la plume subtile de Nimrod, s’esquisse le portrait fascinant d’une femme libre en amour comme en littérature, qui se bat corps et âme contre l’oppression. Une fougue, une rage qui hélas vont l’emporter trop vite puisque le 9 juillet 1965, Ingrid Jonker âgée seulement de 32 ans met fin à ses jours en entrant dans l’océan, et comme Virginia Woolf se noie volontairement. Restent ses poèmes, dont nombreux sont encore à traduire, et un esprit magnifiquement restitué par le roman de Nimrod qui paraît dans cette formidable collection « Sur le fil » dirigée par Murielle Szac aux éditions Bruno Doucey. L’enfant n’est pas mort, Ingrid Jonker non plus. »

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