Claire Devarrieux
La critique invitée « C’est un recueil de neuf nouvelles mélancoliques, dans lesquelles il y a une densité sentimentale un peu triste. Jusqu’à présent, je n’accrochais pas tellement à ses romans, mais je suis tombée sous le charme de « La couleur des ombres ». Colm Tobin est un Irlandais, qui n’a pas fait le détour par l’Angleterre, mais est parti directement aux Etats-Unis. Ces textes sont de plusieurs types. Les nouvelles écrites à la première personne, sortes de monologues assez autobiographiques, comme celle où il imagine un écrivain gay qui lui ressemble beaucoup avec en toile de fond une Irlande très présente. D’autres qui mettent en scène des personnages féminins. Mais j’ai particulièrement aimé le récit plus long et très romanesque, qui raconte l’histoire d’une communauté pakistanaise réfugiée à Barcelone. Les conditions de travail sont terribles, mais au milieu de ce malheur se noue une relation d’amour entre un jeune homme et un homme plus âgé totalement bouleversante. Tout est suggéré, et c’est cela qui rend ce recueil très émouvant, très humain. » Propos recueillis par Pascale Frey |
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