l a c r i t i q u e i n v i t é e Claire Julliard (L’Obs) a choisi « Cette pépite de la rentrée littéraire est pour moi une découverte tardive car il m’a fallu plonger dans une quarantaine de livres avant de l’ouvrir. Philippe Pollet-Villard dont c’est le quatrième roman s’est inspiré d’une histoire vraie, celle de sa mère, orpheline ballottée pendant la seconde guerre. En reconstituant son incroyable itinéraire, il prouve, une nouvelle fois, que le réel est plus rocambolesque que la fiction. Ici, Anne-Angèle, une vieille infirmière venue de Casablanca arrive à Paris au chevet de sa sœur mourante. Elle récupère Marie, la petite protégée de la défunte et l’emmène dans un village de Champagne en zone occupée. Mais Anne-Angèle tombe malade et Marie se retrouve livrée à elle-même. Affamée, elle frappe aux portes, rencontre Toinette, pour qui elle fait le ménage en échange de quelques patates. Très vite, elle s’aperçoit que la femme vend ses charmes à l’ennemi tandis que son mari, le garde-forestier, fréquente la résistance locale. Puis la fillette, tombée d’inanition, attendrit un Allemand. Elle devient alors la coqueluche de la caserne. Elle y jouera même une opérette déguisée en mouche… L’ouvrage est impossible à lâcher. On s’attache à l’héroïne, émouvante dans son désir de survivre en voletant à droite à gauche sans se soucier de savoir où est le bien, où est le mal. A mon sens, ce livre qui aurait mérité de figurer sur les listes des prix littéraires ferait un film formidable. L’auteur est par ailleurs scénariste et réalisateur, alors qui sait…» Lire les choix d’autres critiques invités
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