Le critique invité

François Lestavel a aimé
« On ne joue pas avec la mort »
d’Emily St. John Mandel chez Rivages

« Emily St.John Mandel est une Canadienne anglophone, dont j’avais adoré le précédent roman, « Dernière nuit à Montréal » qui faisait déjà l’éloge de la fuite. Celui-ci, « On ne joue pas avec la mort », raconte l’histoire d’Anton, un cadre dans une société new yorkaise de distribution des eaux. Il doit épouser une jeune violoniste, Sophie, mais le mariage tombe à l’eau. A l’occasion d’une enquête sur les employés de cette entreprise, on découvre qu’Anton n’est pas Anton, qu’il se cache sous une fausse identité et vient d’une famille d’escrocs, spécialisée dans les faux papiers. Et voilà que la personne chargée d’enquêter sur lui… lui avait acheté un passeport il y a quelque temps. Tout va désormais aller de mal en pis! C’est un livre qui aurait très bien pu ne pas être labellisé polar. La romancière, pour qui la vie est un paradis gorgé de terreurs, démontre que vous avez beau tenter d’échapper à vos origines, à votre famille, elles vous rattrapent toujours. Il y a une écriture et une thématique passionnantes. Et j’aime ces personnages apathiques, impuissants, tout le contraire des gagneurs que sont généralement les héros américains. »

PS: vous pouvez aussi aller vous promener sur le blog de François, « Compartiment Tueurs » consacré aux policiers