Marie-Laure Delorme (le jdd)
La critique invitée Marie-Laure Delorme a aimé « J’ai aimé ce livre pour trois raisons. La première, à cause de son intrigue. En deux mots, une éditrice madrilène, timide et timorée, observe chaque matin, au café, un couple qui pour elle représente le bonheur. Le mari va être assassiné par un détraqué, et l’éditrice se rapproche alors de la veuve. Elle fait aussi la connaissance du meilleur ami de l’homme assassiné, avec lequel elle entame une liaison. C’est une sorte de thriller sentimental où les personnages entretiennent les uns avec les autres des liens ambigus. La deuxième raison, c’est que Javier Marias nous rappelle que les histoires que nous racontent les écrivains n’ont pour seul intérêt que ce qu’elles réveillent en nous. Enfin, la troisième raison, c’est la présence d’un roman omniprésent, « Le colonel Chabert » de Balzac. Ce colonel que l’on croyait mort et qui revient de la bataille d’Eylau, constate que sa femme s’est remariée et lui a pris tous ses biens. Dans la foulée, Javier Marias convoque Shakespeare, Dumas, et montre ainsi la modernité des classiques. Bref, ce roman, c’est tout ce que j’aime: le plaisir pur de la lecture associé à une réflexion sur la littérature! Lire également notre critique (beaucoup moins enthousiaste !) |
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