Après le tremblement de terre
Haruki Murakami

10 X 18
litt etrangere
janvier 2002
160 p.  6,60 €
 
 
 
 Les internautes l'ont lu
o n  l  a  r e l u

Après le tremblement de terre de Haruki Murakami

Six nouvelles : Un ovni a atterri à Kushiro – Paysage avec fer – Tous les enfants de Dieu savent danser – Thaïlande – Crapaudin sauve Tokyo – Galette au miel.
Six nouvelles qui ont toutes un rapport avec le terrible tremblement de terre survenu à Kobe, au Japon, en 1995. Elles font partie d’un livre de MURAKAMI Haruki (村上 春樹 : « Après le tremblement de terre ».
Évidemment, en choisissant une lecture de cet écrivain, j’étais persuadée que ce serait intéressant (une forme de parti pris chez moi).
Ce séisme est évoqué rapidement dans chacune des nouvelles et de façons très différentes, mais reliant chacun des personnages et décrivant ce qui leur est arrivé après le chaos.
Je ne vais pas détailler chaque nouvelle, juste dire qu’après cette catastrophe qui a fait plus de six mille victimes, les Japonais en ont été traumatisés (il y a de quoi bien sûr) et c’est le fil conducteur du texte. L’onde de choc est restée terriblement présente dans les esprits (après avoir frappé les corps).
On passe de personnages tels que Komura à Miyake – ensuite à Yoshiya et Satsuki – un petit bémol avec « Crapaudin » : il y a bien du fantastique, certes, mais c’est la nouvelle que j’ai le moins appréciée (pour une seule sur six ce n’est pas bien grave) – quant à la dernière, c’est celle que j’ai préférée.
Tout ce petit recueil est assez étonnant et intriguant car les nouvelles s’arrêtent alors que l’on aimerait qu’elles continuent. Il faut donc laisser la place à l’imagination et Haruki Murakami sait bien jouer avec le lecteur en le laissant ainsi dans le flou et la frustration.
C’est donc encore un ouvrage de ce talentueux écrivain que l’on peut lire et relire en imaginant des suites possibles. le style est toujours très simple, les personnages font partie de toutes les classes sociales, de tous les âges mais ils ont tous le même point commun avec le séisme.
C’est d’ailleurs après celui-ci que l’auteur, alors aux États-Unis, est revenu dans son pays, lui qui n’avait eu que des échos par les médias. Se sentant impuissant et fortement touché, il a ainsi rendu hommage aux victimes avec ces nouvelles dans lesquelles la mélancolie est présente, mais il y règne aussi une forme d’optimisme en démontrant que l’être humain peut se sortir des pires situations, relever la tête et se battre pour se reconstruire.
J’avais bien dit au début que je ne serais pas déçue et je le confirme à la fin de cet ouvrage (sauf pour « Crapaudin », je me répète). Mais je n’ai peut-être pas su apprécier cette vision fantastique au milieu du reste et il est possible que ce soit un autre trait de génie de l’auteur ?
Je pense qu’il faudra que je relise tout cela et regarder les choses sous un autre angle.
N’ayant jamais rien trouvé de négatif pour Haruki Murakami, ce serait invraisemblable que je reste sur cette position.
Alors, je rembobine les pages et : « action ! »
Si je ne mets que quatre étoiles c’est la faute à Crapaudin

partagez cette critique
partage par email