J’avais un peu peur du style de S. Zweig. En fait, j’ai été agréablement surprise de découvrir une plume presque contemporaine, axée sur les sentiments des personnages.
J’ai lu ces 120 pages d’une traite, sans aucun moment d’ennui ou d’incompréhension.
Cependant, Irene le personnage principal sur lequel l’auteur concentre l’histoire ne m’a pas plu du tout ! Elle m’a paru très égoïste, pleurnicheuse… Bref, tout le contraire de ce qui me plaît. Son mari, qui essaye clairement de l’aider tout au long de la nouvelle, est à mon sens plus ancré dans la réalité qu’Irene, complètement déconnectée de la vraie vie hors de la bourgeoisie de l’époque.
L’action est plausible et l’enchaînement des scènes est cohérent : le sentiment de peur et de persécution d’Irene augmentent crescendo jusqu’au point où elle n’arrive plus à vivre normalement. Je ne m’attendais pas du tout à cette fin, assez surprenante pour moi, mais qui renforce encore la confusion des personnages.
Je retiendrais de cette découverte de l’auteur son travail conséquent autour des sentiments et des réactions émotionnelles des personnages.