Quelles peuvent être les motivations de quelqu’un qui un beau matin décide de mettre dans son sac à dos ses affaires les plus indispensables, d’enfiler ses meilleures chaussures et de se lancer sur les chemins ?
J’avoue que je me suis souvent posé cette question, sans vraiment trouver de réponse tant ce périple qu’il soit religieux ou sportif me laisse aussi admirative que dubitative.
« Le vestibule des causes perdues » met en lumière quelques marcheurs venant de tous horizons et de toutes conditions sociales.
Certains cherchent à atténuer une souffrance, d’autres y cherchent une forme de rédemption ou ont envie de se surpasser.
J’ai mis mes pas dans ceux de Mara, Clotilde, Henrique, Sofia, Flora, Robert, Sept Lieues, Le Breton, Bruce, Arpad.
J’ai partagé leurs souffrances, celles de l’âme qui sont bien plus douloureuses que les ampoules aux pieds.
Au fil des pages, j’ai éprouvé la rudesse du voyage soumis à des conditions météo parfois bien rudes, il pleut, il fait froid mais il faut avancer en serrant les dents.
Ce livre est un pur bonheur, j’y ai découvert la solidarité, la camaraderie mais aussi la naissance de beaux sentiments comme l’amitié et l’amour pour les plus chanceux.
Ce chemin est fait de souffrances mais aussi de mille et un petits bonheurs partagés devant un paysage magnifique ou sur les bancs d’un refuge autour d’un plat de pâtes.
Je crois que je n’irai jamais sur ces chemin de Compostelle, même si finalement, j’aimerais bien.