Maria
Angélique Villeneuve

Grasset
litterature fra
février 2018
180 p.  17 €
 
 
 
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Une belle lecture

Angélique Villeneuve que je découvre à travers ce court roman m’a totalement envoutée par la délicatesse de sa plume pour évoquer une histoire étrange et dérangeante.
Il s’agit avant tout d’une histoire d’amour, de l’amour que Maria éprouve pour Marcus, son petit-fils.
Tout commence comme une histoire heureuse de tendresse et de partage entre l’enfant et sa grand-mère. Ils aiment observer les oiseaux et leur parler.
Lorsque le petit garçon arrive vêtu d’une robe avec les ongles peints en rose, et affirme que désormais il s’appelle Pomme, Maria accepte sans poser de question.

Lorsque sa fille donne naissance à un nouveau bébé et refuse d’en dévoiler le sexe, la grand-mère ne comprend pas.
Elle est malheureuse face à cet enfant dont elle ignore le sexe et ne sait pas comment lui dire son amour.
Il y a un très beau passage lorsqu’elle se retrouve seule avec le nourrisson, elle se pose des questions, il serait si simple de regarder.

Il est difficile de ne pas avoir de tendresse pour Maria, obligée de faire le dos rond face à des parents pour le moins originaux.
Face à la pression sociale, aux réflexions des voisins, à l’intransigeance de son compagnon et de sa fille, elle continue son chemin d’amour vers ses petits-enfants.

L’écriture est magnifique, l’auteur ne prend pas partie, ne juge pas, elle expose les faits en laissant au lecteur le soin de se faire une opinion.

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