Une histoire de famille passée au microscope sur plusieurs générations. Entre querelle et amour excessif, ce récit raconte la difficulté de couper le cordon ombilical pour une mère possessive qui devient l’inquisitrice du bonheur de son fils. Ce roman est un permanent va-et-vient, savant mélange du passé et présent d’Elena : la Roumaine Elena devenue la respectable Helen, citoyenne Américaine, nouvellement naturalisée. Un brillant avenir c’est le rêve américain : la lutte pour survivre ou mieux encore pour vivre en liberté en imposant ses choix, sans concession ni compromis. L’auteur démontre que la famille est le berceau de toutes les incompréhensions qu’il est difficile de trouver sa place d’enfant et tenir son rôle de parents. C’est une dénonciation de la dureté du père, du manque d’affection de la mère. Ce modèle de mère qu’Helen ne sera jamais. Imposer son mari Jacob, de confession juive dans sa famille antisémite, fuir la dictature de Ceausescu, d’échapper aux idées totalitaires, à la corruption, pour l’amour de son fils. Pourtant quand ce fils adoré épouse Marie, une petite Française, l’équilibre se brise. Tant d’espoir gâché, tant de souhaits balayés, et la peur de l’éloignement, de la rupture. Helen blessée devient autoritaire, tyrannique et sans générosité, elle reste pourtant très attachante car angoissée, et perdue. Un vibrant hommage à l’amour maternel.
