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Catalogue exposition Hergé
Collectif
RMN
septembre 2016
304 p. 35 €
La rédaction l'a lu
Les aventures de Tintin au Grand Palais
Tintin investit le Grand Palais. Jusqu’au 15 janvier prochain, les fans d’Hergé pourront admirer des dizaines de planches originales, découvrir que, admirateur des grands maîtres, il aimait lui aussi peindre des toiles et que, dans une autre vie, il fut graphiste publicitaire. En vous promenant dans la dizaine de salles de cette exposition (réalisée en collaboration avec le musée Hergé de Louvain-la-Neuve), vous plongerez dans votre enfance. Un voyage que vous pourrez accompagner (ou préparer) avec ces quelques lectures que notre spécialiste BD William Foix a sélectionnées pour vous.
À l’origine, un bachi-bouzouk est un soudard albanais. Dans la bouche du capitaine Haddock, bachi-bouzouk devient le parfait exemple de l’invective hergéennne, en alliant la sonorité au burlesque. À l’aune de cette injure devenue culte, on mesure l’importance de Hergé en tant qu’auteur comme le souligne Jan Baetens dans son « Hergé écrivain » (Flammarion, 2006). Trente-trois ans après sa mort, l’artiste entre au Grand Palais, ce qui constitue une véritable marque de reconnaissance pour le neuvième art et pour le créateur du héros à la houppette. Une sélection non exhaustive des bibliographies parues ces vingt dernières années permet de (re)découvrir l’artiste, dont la destinée se confond avec celle de son personnage fétiche. Voici une sélection d’ouvrages qui reprennent les éléments saillants de l’existence d’Hergé que sont le scoutisme formateur, la relation avec l’abbé Wallez, l’amitié avec Tchang, le tournant des années 1940, la création des studios Hergé, enfin la reconnaissance internationale avec le pop art de Warhol.
En guise d’hommage, la bande dessinée « Les aventures d’Hergé » (Dargaud, 2011) retrace ce chemin de vie. Scénarisé par les spécialistes Bocquet et Fromental, respectivement éditeur chez Dupuis et Denoël, le dessin est signé Stanislas. Ce dernier utilise la fameuse « ligne claire », c’est-à-dire ni hachure, ombre ou dégradé, mais une épure stylisée pour soutenir le rendu à l’impression. Une bonne entrée.
Trois biographies conséquentes, dans l’approche historique, reviennent en détail sur l’ensemble de la vie d’Hergé. La première après la mort de l’artiste, « Hergé » (Plon, 1996) de Pierre Assouline, est quelque peu polémique, notamment à propos de la collaboration du dessinateur au « Soir Volé » (quotidien belge sous contrôle allemand de 1940 à 1944). Le style littéraire attendrit la critique, Assouline est biographe avant tout.
Plus scientifique dans son approche, « Hergé, Fils de Tintin » de Benoît Peeters (Flammarion, 2002) ajoute à la dimension biographique, une dimension testimoniale. Peeters, par ailleurs scénariste de bande dessinée, a rencontré Hergé.
Plus récente, « Hergé, portrait intime du père de Tintin », la biographie de François Rivière et Benoît Mouchart (Robert Laffont, réactualisée en 2016) synthétise les travaux précédents tandis que la proximité effective de François Rivière avec Hergé apporte quelques éclairages nouveaux.
Par ailleurs, il existe d’autres approches :
Le genre familial, avec « Un oncle nommé Hergé », par le neveu éponyme, Georges Remi Jr (Archipel, 2013), dans lequel Junior règle ses comptes et relate la difficulté de trouver sa place.
Plus léger sans manquer de tenue, Albert Algoud propose ses angles délicieux, avec « Le haddock illustré » (Casterman, 1989) ou le tout récent « Dictionnaire amoureux de Tintin » (Plon, 2016).
Plus sérieux, Thierry Groensteen étudie « Le rire de Tintin, essai sur le comique Hergéen » (Éditions Moulinsart, 2006). Dans la même veine, tout aussi passionnant, « Dans la peau de Tintin » (Les Impressions Nouvelles, 2010), le travail de Denis Apostolidés propose une approche psychanalytique de l’œuvre hergéennne. Une fois ce postulat accepté, ce travail étonnant renouvelle la lecture des albums. Faisant la part belle au travail du dessinateur, Pierre Sterckx présente « L’art d’Hergé. Hergé et l’art », dans la collection Beaux Livres (Gallimard / Éditions Moulinsart, 2015) déjà présenté ici : http://www.onlalu.com/ouvrages/lart-d-herge-herge-et-l-art-pierre-sterckx.
Enfin, pour ceux qui ne peuvent pas se rendre au Grand Palais, le catalogue de l’exposition bénéficie du soutien de la société Moulinsart SA. En termes de documents présentés, cela signifie quelques nouveautés parmi lesquelles des photographies, des crayonnés et autres travaux avant la case finale. La partie textuelle, réalisée par des collaborateurs habituels de Moulinsart SA, affleure parfois l’hagiographie. L’objectif sous-jacent étant d’inscrire Hergé dans la catégorie artiste peintre, alors qu’il demeure l’un des pères fondateurs du neuvième art.