Adaptation du livre de Baptiste Beaulieu (lui-même issu de ses billets du blog « Alors voilà »), cette BD et une réussite totale. Les dessins de Dominique Mermoux servent à merveille la prose très fluide de Baptiste Beaulieu, et ensemble ils parviennent à nous faire naviguer dans un milieu hospitalier sans jamais nous couler. On en voit de belles, pourtant – à ne surtout pas prendre littéralement. La maladie, la souffrance ou la détresse sont le lot quotidien, et si la plume est délicate, elle accuse parfois une légère tendance à l’emphase. En revanche, elle excelle dans la tendresse ou l’humour, et le dessin participe grandement, comme par exemple page 146 ou comment gérer la mauvaise humeur d’une maman qui a attendu trop longtemps à son goût (voir concrètement l’action lui donne un côté plus immédiatement amusant que de la lire). Dans mes moments préférés, la plus mémorable consultation d’Urgences de Frottis ou encore (j’ai éclaté de rire) le chirurgien Boulette et l’anesthésie. A (s’)offrir !
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« La seule conclusion que j’ai tirée de six mois en soins palliatifs : si tu peux mettre la musique à fond, mets la musique à fond. C’est valable pour d’autres choses aussi. »