Au début du XIIIe siècle, un brillant scientifique arabe est invité dans les Pouilles dans un château qui accueille savants et érudits. il poursuivra ses recherches sur une invention extraordinaire et précurseuse, en compagnie de sa fille et en faisant face à l’hostilité des chrétiens présents dans le château.
Le récit est plutôt bien mené, la première partie est vraiment accrocheuse, je trouve que le récit perd un peu de souffle ensuite, notamment parce qu’il devient malheureusement trop prévisible.
Tout de même, je trouve vraiment dommage que pour les deux seules énigmes du livre Nejib ait repris presque mot pour mot les intrigues de deux nouvelles policières d’Edgar A. Poe (Double assassinat dans la rue Morgue, La lettre volée). On dépasse à mon avis le simple hommage pour verser dans le plagiat ; peut-être y a-t-il d’autres exemples de ce fonctionnement ailleurs dans le livre que je n’ai pas décelés.
Le vrai défaut du livre, qui m’a vraiment gâché la lecture, réside dans le dessin, qu’on pourrait décrire comme lâché et spontané, mais que je trouve bâclé. Ce n’est même pas une question de « bien dessiné », mais d’engagement dans le dessin : à aucun moment je ne sens un plaisir de dessiner, nulle part je ne vois une réflexion sur les images, sur la représentation. L’immense majorité des cases présente les personnages en plein milieu de la case (aucune composition) qui disent des trucs. Pour le résumer en un mot, on dirait que Nejib s’en fout du dessin, et c’est dommage parce que c’est pour moi la moitié du travail de bande dessinée.