Je ne connaissais pas grand chose d’Edmonde Charles-Roux : elle avait écrit la vie d’Elisabeth Eberhardt et avait été l’épouse de Gaston Defferre.
En lisant cette biographie, je me suis aperçue à quel point ma vision était réductrice !
De 1938 jusqu’en 1945, Dominique de Saint Pierre nous entraîne dans le sillage de la jeune Edmonde dont le père était un ambassadeur reconnu et apprécié. Avec l’arrivée de Mussolini puis son alliance avec Hitler, la famille Charles-Roux rentre en France sans toutefois leur fille Cyprienne qui, après une liaison avec le gendre du Duce, vient d’épouser un cadre des Chemises Noires.
Edmonde, elle, décide de suivre une formation d’infirmière et sera envoyée dès le début de la guerre sur le front de la ligne Maginot, à Verdun précisément.
Alors que cette jeune femme était promise par sa naissance à une vie de légèreté, elle fera toujours preuve dans ces temps troublés d’un très grand courage tant moral que physique. La mort de son fiancé qu’elle adorait depuis l’adolescence sera une terrible blessure qu’elle parviendra toutefois à cautériser.
Engagée dans la Résistance, elle sera intégrée en tant qu’infirmière à la 5ème DB du Maréchal de Lattre de Tassigny.
« Edmonde » se lit comme un roman, avec passion. Certainement celle qui habitait la jeune Edmonde Charles-Roux.