7 femmes
Lydie Salvayre

Librairie Académique Perrin
avril 2013
230 p.  18 €
ebook avec DRM 11,99 €
 
 
 
 La rédaction l'a lu

Nos admirées

Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Plath, Ingeborg Bachmann, Djuna Barnes…

Sept écrivains. Sept pierres tombales que Lydie Salvayre, tambour battant, descelle et passe au karsher. Soufflant la vie sur leurs glorieux linceuls, elle réanime les femmes de chair au cœur de l’œuvre. Et, par son talent, rend vivants leurs célèbres visages, leurs regards posés sur nous.

Sept œuvres dont elle décrit l’influence au fil de sa propre vie littéraire, de sa vie tout court, et en cela partage une expérience qui ne manque pas de résonner pour nombre d’entre nous.

Sept “folles” qui ont en commun l’écriture au centre de leur existence, pour le meilleur et pour le pire. La force et la beauté du texte pour le meilleur, la tragédie de vivre pour le pire.

Peut-on écrire et vivre ? En sont-elles mortes ? Lydie Salvayre a-t-elle pensé à Barbe Bleue, en choisissant de rendre la vie à ces sept épouses ?

De folles, elles deviennent “allumées” quelques lignes plus bas, le choix de l’expression projetant la question dans notre époque. Où il n’y a plus à choisir entre coudre des boutons ou être excommunié.

Peut-on écrire et vivre : était-ce la question qui tourmentait Lydie Salvayre l’année où le goût d’écrire l’ayant quitté elle s’est tournée vers ses “admirées” ?

Chacune à sa manière y répondra : Sylvia douce et inquiète, Colette sceptique, Djuna dubitative, Ingeborg pensive, Tatiana résignée, Emily indifférente, Virginia réservée, le sourire de politesse.

Sept variantes, droit dans les yeux, pour une même évidence que paraphe avec fougue Lydie Salvayre. “L’œuvre est l’existence. Ni plus, ni moins.”

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