Inès avait 20 ans. Elle est morte dans l’escalier d’un immeuble parisien en tentant de fuir un incendie. C’était il y a 7 ans. Son père, journaliste, entame ce récit comme une enquête : des faits bruts, des témoignages. Pétri de littérature, il se replonge dans toutes les élégies à des enfants morts et se tourne, naturellement, vers ceux qui, à travers les âges, ont eu la douleur de perdre un fils ou une fille, de Shakespeare à Victor Hugo, de Gustav Mahler à David Grossman. A ce statut sans nom, Philippe Delaroche n’hésite pas à accoler celui de « parents orphelins ». Il traque les sens cachés derrière les apparences et en donne une interprétation, empreinte de sa foi. Il révèle ce qui le fait tenir « comme pour le jour où elle nous ferait la surprise d’une visite ». Plus loin, il confie : « J’espère que sa joie se saisira de moi. » Ce livre n’est pas un mausolée de mots et de papier. Il recompose, dans un kaléidoscope de souvenirs et d’évocations, le portrait d’Inès en éclats de vie.