J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Paolo Cognetti dont j’avais découvert le talent dans « Les huit montagnes » sur les sentiers du nord-ouest du Népal.
Sur les hauts plateaux du Dolpo, l’auteur parcourt 300 km à pied et franchit huit cols à 5000 mètres d’altitude.
« Marcher réduisait la vie à l’essentiel : manger, dormir, rencontrer, penser.»
Et des rencontres, il y en a eu, des belles, des inattendues, des inoubliables pour partager un bout de chemin comme Kanjiroba chien fidèle, rencontré par un heureux hasard et qui un bon matin a tiré sa révérence, sans bruit comme s’il avait senti que la ballade était fini et que chacun devait repartir vers son destin.
Un léopard des neiges, un loup, un corbeau, un mouton bleu aperçus brièvement complètent le tableau des souvenirs vivants.
J’ai lu avec plaisir ce carnet de voyage agrémenté de cartes et de dessins de l’auteur. A ses côtés, j’ai
découvert le thé préparé avec du sel et du beurre de yak.
Je me suis réchauffée auprès du feu de bois sur lequel on ajoute des bouses de yak pour qu’il brule plus longtemps.
J’ai frémi au son des moulins à prières agités par les moines ou le souffle du vent.
J’ai fait un magnifique voyage avec Paolo Cognetti envoutée par la simplicité, la limpidité et la fraîcheur de sa plume.