Ce roman dénonce le rôle attribué à la femme dans les années 1960. En effet, cuisine, couture, ménage, ou encore soins aux enfants sont les principales occupations des femmes, qui se doivent de rester au foyer. Travailler à l’extérieur à cette époque là est mal perçu par la société, qui place l’homme comme chef de famille.
Catherine, une jeune fille de 16 ans voit naître en elle le désir de courir. Elle va alors devoir lutter contre les stéréotypes, tels que : « une femme ne peut pas courir », « ça ne se fait pas », « elle va perdre son utérus et avoir des poils sous les bras ». C’est sa rencontre avec Daniel, 17 ans, issu d’une classe sociale favorisée qui va être déterminante : engagé au sein d’un comité d’action lycéen, il instruit la jeune femme et l’ouvre sur des sujets d’actualité inconnus pour elle. Il provoque un jour sans le vouloir un déclic en elle, et son conseil : « Cours Catherine, le vieux monde est derrière nous » est lourd de signification, puisqu’il va lui permettre de se libérer elle-même. La suite aurait été belle s’ils étaient tombés amoureux, mais cela aurait sûrement empêché Catherine de se révolter…
Cette histoire passionnante d’une jeune adolescente qui se bat pour les libertés de la femme aborde sans complexe, sans tabou, des sujets tels que les règles, les poils, le corps tout simplement. Il est aussi une vraie leçon de vie, puisqu’on réalise que la vie des femmes dans les années 60 était difficile, et que c’est parce que certaines d’entre elles ont osé courir et se rebeller que l’on peut profiter de nos libertés actuelles !
Agathe, 14 ans