Alors que Blaise et les poussins dorment profondément blottis les uns contre les autres, bien au chaud dans le tronc d’un arbre immense, un violent orage éclate le foudroyant d’un coup. « C’est une grande Kastatroffe énorme épouvantabloriblifique ». Les poussins n’ont pas le temps de se remettre de leur émotion que l’affreux, le terrible, le sinistre Kontrôleur de Kastatroffe débarque, leur réclamant La Mende… Mais c’est quoi La Mende ? Personne ne le sait. Les poussins doivent la trouver fissa sinon ils seront encagés à l’intérieur de lui.
Les voilà donc partis en quête de cette fameuse Mende, sûrement un fruit se disent-ils. Au pays des arbres, on ne connait pas La Mende. La Mère des Arbres du Monde entier les envoie chercher sous terre. Mais Akumulotte, une marchande de jus de racine n’a jamais entendu parler d’elle. Ils se rendent donc chez Kuisse-Tôt et Kuisse-Tard dans leur vaste cuisine où ils font malheureusement chou blanc. Direction la ville des champignons. Là encore, on ne connait pas La Mende. Peut-être que le peuple de l’eau les renseignera ? Ekla Dodouss leur conseille d’aller demander à Miltome Myriapage… qui va leur confier une très bonne information : le Kontrôleur lui-même ne sait pas ce qu’est La Mende ! Voilà qui change tout ! Les poussins se remettent en route illico et cette fois, le but est tout autre : la destruction du Kontrôleur de Kastatroffe. Quant à la manière employée pour anéantir cet affreux monstre, je vous laisse la découvrir par vous-même !! Rigolade garantie !
Cet album est un chef d’oeuvre : jeux de mots, associations d’idées, répétitions, illustrations désopilantes, détails foisonnants, personnages farfelus, décors merveilleux… on ne se lasse pas de l’univers de Claude Ponti, dans lequel on entre avec une grande facilité – les plus petits sont fascinés par les illustrations décrivant un monde extraordinaire empli de poésie, de tendresse, d’humour, de jeux ; les plus grands sont attirés davantage pas le texte, drôlissime, inventif, philosophique parfois. Et quand on referme l’album, on a qu’une envie : l’ouvrir à nouveau, et chercher ce qu’on aurait manqué la première fois ! Un chef d’oeuvre, je vous dis !!
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