Nombre d’écrivains ont recours au suspens : il permet de jouer avec le lecteur, d’attiser sa curiosité, de le tenir en haleine. Mais ce procédé n’existe pas seulement en littérature adulte : dans « La souris qui voulait faire une omelette », Davide Cali parvient à garder l’attention de l’enfant intacte jusqu’à la dernière page…
D’emblée, cet album attire par son titre étonnant : quoi de plus amusant qu’une petite souris qui désire cuisiner une omelette en pleine forêt. Mais qu’importe, puisque l’on ne s’arrêtera pas sur le caractère fantasque de son envie ; afin de satisfaire son ambition, l’héroïne cherche plutôt un œuf auprès de ses amis. Et c’est après avoir rencontré le merle, qui ne possède pas d’œuf mais de la farine, que l’omelette se transforme en gâteau. Heureusement, nombre d’animaux l’aident à fabriquer sa pâtisserie, en lui offrant chacun un ingrédient. Mais, la petite souris se heurte ainsi aux difficultés de la recette puisqu’il manque toujours un œuf…
Y aura t’il un gâteau ? Y en aura-t-il pour tout le monde ? Mais au fait, qui a eu l’idée de cuisiner ? Dans ce joyeux conte, Davide Cali s’amuse à faire surgir l’étonnement et la surprise chez le jeune enfant, qu’il emmène littéralement en promenade à travers la forêt. Et pour illustrer le déplacement des animaux qui la peuplent, Maria Dek a choisi les couleurs chatoyantes de l’automne, conférant à chaque personnage un air tendre, ou triste, ou même malicieux. Un album original, qui amène à échanger autour de la fraternité.