Un livre peut en cacher un autre
C’est l’histoire de Thomas, un petit garçon de six ans qui, en vacances avec ses parents sur la plage, s’ennuie et part se promener. Mais alors que le soleil décline, que la journée se termine, il ne trouve plus ses parents. Seul un petit livre laissé à l’abandon, « comme oublié », attire son attention. Il l’ouvre. En voici l’histoire : celle de Thomas, un petit garçon de six ans, – son double-, qui, en vacances avec ses parents à la montagne, s’ennuie et part se promener, seul. Le lecteur l’aura deviné, le petit héros découvre un livre à ses pieds, qui conte la promenade de Thomas, mais cette fois, sur la planète Mars, perdu dans l’espace… On pourrait écrire et illustrer à l’infini, semblent nous souffler Julien Baer et Simon Bailly, puisqu’à peine l’album ouvert, l’enfant, pris au jeu, en plongée vertigineuse, ne peut que progresser jusqu’à la révélation finale, positive et bienveillante, chargée de retrouvailles.
Curieux titre, énigmatique, pour un livre cartonné étonnant, qui opère une mise en abîme délicate et intelligente destinée à de très jeunes enfants, et qui célèbre la puissance de l’imagination. Les illustrations aux couleurs vives, simples et espiègles, font ressortir les différents paysages (la mer, la montagne, l’espace), les différentes saisons et moments de la journée, que la couverture résume tout à la fois. « Un livre peut en cacher un autre » : il caresse aussi l’espoir que le lecteur imagine, à son tour, à l’image du héros dévoreur de livres, un nouveau récit, peut-être dans un autre pays, et qu’il oublie paisiblement le monde qui l’entoure…