« Le monde t’appartient et tu appartiens au monde. »
« Tu es libre de croire en ce que tu veux. Ton ami aussi est libre de croire en ce qu’il veut, ou de ne croire en rien. »
« Tu es libre d’aimer qui tu veux. Et tu es libre de ne plus aimer. Si tu y arrives. »
D’abord les images : épurées, dénuées de tout ornement, pas d’excès, pas de trait noir marquant les contours, proches du symbole, elles vont à l’essentiel, au profond, à l’indispensable. Juste les formes et les couleurs, tellement « parlantes » ; à travers elles passent toutes les sensations et les idées.
Puis les mots : clairement adressés à l’enfant qui les lit et/ou les écoute, par ce « tu », celui-ci devient l’acteur de l’album, son personnage principal, il prend de la hauteur, de l’importance. Oui, il est encore petit, non il ne peut pas tout faire, mais lui aussi fait partie du monde, en marche comme lui. Il a des droits, des envies, des désirs, des limites aussi. Il peut être heureux, avoir des états d’âme, aimer quelqu’un ou ne pas l’aimer, faire des expériences, réussir ou échouer. Il avance dans la vie, il découvre, il joue, il apprend : il grandit.
La simplicité du vocabulaire et du graphisme, l’utilisation intelligente de l’espace, la force des messages qu’il transmet font de cet album un GRAND album sur la liberté. Et comme l’a écrit Hervé Bazin : « Ça ne s’apprend jamais trop tôt, la liberté. »
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