Un roman illustré tout en délicatesse et poésie. Une histoire d’amour entre un photographe myope et une jeune femme invisible. Des aquarelles aux couleurs vives. Un décor rétro. Du vrai, du flou, de l’insaisissable, du merveilleux.
Vladimir est fasciné par la photographie. Peut-être parce qu’elle fige le temps, le retient. Il aime particulièrement faire des portraits, surtout ceux de vieilles personnes. Peut-être parce qu’elles ne bougent pas (les enfants eux, sont sans cesse en mouvement ! Pour le reste, c’est pareil, il ne jure que par les vestiges d’antan ; vieilles façades, objets usés, meubles anciens. Et pas d’appareil numérique dernier cri mais un argentique, un Leïca R8. Vladimir semble vivre dans un autre temps que le sien… et chaque soir, calmement, posément, il écrit consciencieusement dans un petit carnet les choses vues, entendues, pensées dans sa journée.
Un dimanche matin, alors qu’il flane dans un square, il aperçoit un banc en pierre, d’un âge certain. Il a dû en voir, du monde, ce banc public : « Un banc massif (mais pas intimidant) avec son dossier bien haut et, sur chacun de ses côtés, de larges paravents. De ceux qui invitent à la confidence et inspirent de timides romances. Le genre de banc tout juste fabriqué pour abriter les amours secrètes et les baisers volés. » Mais quand Vladimir appuie sur le petit bouton de son appareil photo, une chose étrange se produit : une jeune femme brune, ravissante, vêtue d’une robe rouge apparaît sur le banc, en transparence, et disparaît immédiatement. Il court chez lui pour faire développer la photo et distingue une trace rouge… Il n’a pas rêvé. Les jours suivants, des petits cailloux blancs parsèment ici et là son chemin quotidien. C’est alors qu’il retourne dans le square, et telle une apparition, voilà la jeune femme en rouge assise sur le vieux banc !
Une romance commence. Douce. Malgré la différence de Clémence, transparente mais si présente auprès des gens, si réelle au côté de Vladimir. L’amour transcende le jeune homme qui change de regard sur ce qui l’entoure. Ses photographies sont désormais pleines de vie, avec un petit supplément d’âme car aujourd’hui Vladimir sait rendre visible ce que les autres ne voient pas…
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